Comme une baleine dont la fréquence inhabituelle du chant fait qu'aucun autre cétacé ne répond à ses appels, Marie-Ève se sent seule. Jeune mariée, elle tente d'apprivoiser sa vie à deux dans un quartier de banlieue mais ne trouve pas la sérénité tant espérée. Nostalgique des heures paisibles passées dans les locaux du concessionnaire automobile de son père, elle semble fuir un univers colonisé par le divertissement.
Les enfants moroses croient en la beauté de ce qui est oublié : le calendrier de l’avent, acheté en solde après les fêtes ; un coquillage rose et blanc, trouvé dans la rue, en plein centre-ville ; une lettre de rupture, récupérée dans le bac à recyclage du voisin, et griffonnée au verso d’une recette de pain aux bananes. Grâce à ces artefacts, le bonheur se coagule dans la monotonie du quotidien.